N'oublie pas d'être heureuse

de Christine Orban.

Je connaissais de réputation Christine Orban mais n'en avais rien lu ... lacune réparée par cet emprunt à la bibliothèque de mon quartier et j'ai beaucoup aimé.
Construis sur le mode de l'autobiographie et du récit d'initiation , ce roman se divise en 2 parties : L'enfance à Fédala au Maroc et l'entrée dans l'âge adulte à Paris. Rien ne se passe si ce n'est une narration à la fois tendre et drôle de l'évolution de la jeune fille. Beaucoup d'accents du Camus de Tipaza dans la 1ère partie et un final bien émouvant !

Il y avait des matins où je me sentais tellement seule que j'imaginais descendre du troisième étage, choisir quelqu'un dans la rue, n'importe qui, et lui demander : "Voudrais-tu être mon meilleur ami ?", sur le ton du Petit Prince s'adressant au Renard.
Choisir quelqu'un d'anodin, pas forcément la plus belle ou le plus beau, quelqu'un qui passerait devant moi et qui aurait une apparence normale, sans extravagance excessive; pas forcément le plus fort de la classe ni le plus sûr de lui, mais quelqu'un qui regarde dans les yeux, qui sourie et écoute quand on lui parle. Les gens autour de moi ne souriaient pas.[...]
Je souriais trop.