Sous les vents de Neptune

de Fred Vargas.

Dans la série des commissaires dont la vie privée tourmentée vient perturber les enquêtes et qui sont en proie à l'animosité ou l'incompréhension de leur entourage, Adamsberg vaut bien Erlendur ou Wallander.

J'ai adoré ce roman à l'intrigue bien élaborée ( on a bien l'assassin mais de source sure, il est mort depuis longtemps...) et aux personnages très typés, Adamsberg, Retancourt, les Québecois.

Mais c'est la langue qui l'emporte avec une jubilation du parler local :

"Chacun de vous s’amanchera avec l’un des membres de la Brigade de Paris, et on changera les paires tous les deux ou trois jours. Allez-y de tout cœur mais menez-les pas tambour battant pour vous faire péter les bretelles, ils ne sont pas infirmes des deux bras. Ils sont en période d’entraînement, ils s’initient. Alors formez-les au pas de grise pour commencer. Et faites pas de l’esprit de bottine s’ils ne vous comprennent pas ou s’ils parlent autrement que nous. Ils sont pas plus branleux que vous autres sous prétexte qu’ils sont français.

Je sais que les canadiens ont peu apprécié cette caricature de leur langue mais à mon sens elle était nécessaire pour donner toute sa vigueur au roman. Pour ceux qui s'intéressent à la question, un article intéressant [1] (auquel j'ai d'ailleurs volé la citation ci-dessus, je n'ai plus le livre en main au moment où je rédige ce post) :

Roman avec lequel j'ai vraiment passé un bon moment !


  1. Titre complet, auteur, date ... ↩︎