de Heinrich Böll.
Je n'avais encore jamais lu cet auteur allemand prix Nobel de littérature en 1972, précisément à la suite de ce roman.
Une écriture très dense pour raconter l'histoire de cette femme, Léni, des années 20 à à la date d'écriture.
Le choix d'un point de vue narratif peu habituel (le narrateur se donne comme l'auteur) et le grand nombre de destins que croisent Léni permettent de dresser un portrait "intérieur" de la société allemande au fil de ces années.
J'ai surtout aimé ce portrait libre d'une femme que ne semblent atteindre ni la pauvreté ni même les humiliations et les mépris. C'est un roman sans pathos malgré tous les malheurs de cette époque qui s'abattent sur l'héroïne.
J'ai apprécié également l'originalité des personnages féminins et surtout cette figure étrange de soeur Rachel, juive plus ou moins convertie et réfugiée dans un couvent.
La fin m'a un peu dérouté ; l'auteur narrateur tombant amoureux d'une jolie religieuse qui défroque pour lui...changement de ton assez curieux pour terminer ce roman.
De toute façon, à lire absolument!
